Pouvez-vous innover sans légitimité ?
La légitimité, c’est réunir les conditions qui conduisent à une apparente cohérence globale pour être convaincante et si cette cohérence est réelle, le plus est durable.
Le succès d’une innovation s’apprécie par sa capacité à provoquer une nouvelle demande solvable, une vente renouvelable. Un détail peut contrarier la perception d’une offre de qualité et la rendre illégitime, donc sans succès.
La légitimité est acquise quand, au minimum, les seuils d’acceptabilité (en valeur perçue) sont respectés.
Quelques exemples d’illégitimité et d’insuccès : le parfum Bic, la Smart (à son lancement), L’adventime de Renault...
Restons bien conscients que les convictions profondes se fondent sur des perceptions et qu’il nous revient d’en tenir compte dans leur globalité en se posant la question qui légitimise notre offre : comment est-elle perçue ? Le jugement des experts ne suffit pas à légitimer une offre nouvelle, elle se mérite.
La même analyse vaut pour un Homme (approche systémique) :est-il légitime dans l’environnement dans lequel il évolue ?
Un diplôme, un sexe, un âge, … ne suffisent pas à légitimer quelqu’un, mais la cohérence de ce que les autres perçoivent, oui (voir « Autorité »).
Être c’est durer et paraître sans être, c’est fragile.
Ecoutez la chanson de Cabrel sortie en 2004 : « Les faussaires » dans son album « Les beaux dégâts ».
En complément, n’oublions pas qu’une offre enthousiaste provoque toujours une demande enthousiaste. Ce qui invite à tout concevoir collégialement pour que l’enthousiasme soit collectif et puissant.
Ces exigences externes imposent de la méthode et de la rigueur pour stimuler la créativité et nourrir la motivation de tous.